«On ne peut pas comparer Placebo à un couple. On est plutôt une famille»Lundi 16 septembre 2013, 18:38
MUSIQUE – Le trio anglais revient avec un septième album, «Loud Like Love»…Quatre ans après le médiocre «Battle for the Sun», Placebo revient avec un septième album très réussi. Le trio, composé des membres fondateurs Brian Molko et Stefan Olsdal, a été rejoint par le jeune batteur Steve Forrest en 2008.
Pourquoi vous a-t-il fallu autant de temps pour réaliser cet album?Brian Molko: Nous avons mis du temps à trouver la bonne énergie, la bonne méthode de travail. Il a fallu qu’on se pose beaucoup de questions pour arriver à comprendre qu’on devait arrêter de se poser des questions.
Est-ce que la tension est montée entre vous pendant cette période de doutes?(Silence, puis rires) Brian Molko: Bon, on ne va pas s’étendre là-dessus. Il y a eu des hauts et des bas entre nous. Puis on a tout mis à plat pour repartir de l’avant.
Vous n’avez pas pensé à vous séparer?(Nouveau silence) Brian Molko: Il y a des couples libres où les conjoints gardent pour eux leurs infidélités, par respect de l’autre…
Oui. Et?Brian Molko: Je ne sais plus où je voulais en venir. De toute façon, on ne peut pas comparer Placebo à un couple. On est plutôt une famille. On s’aime, on se déteste. On ne se supporte plus mais on se connaît si bien qu’être ensemble est aussi très confortable par moments, et très fort parfois.
Mais on ne choisit pas sa famille. Vous, vous vous êtes choisis.
Brian Molko: Nous sommes une famille recomposée, une famille moderne.
Steve Forrest: Ne dis pas que je suis le gosse, pitié.
Brian Molko: Et on a un ado rebelle.
Steve Forrest: Je te hais.
Comment expliquez-vous votre succès en France, où vous avez parfois vendu plus de disques qu’en Angleterre?Stefan Olsdal: La France est un pays où nous avons toujours été bien accueillis, peut-être parce que Brian parle français couramment. Je crois que les Français sont moins attachés que les Anglais aux modes dans la pop. Comme nous avons toujours été à contre-courant…
Dans les années 1990, vous étiez à la mode.Brian Molko: Malgré nous.
Stefan Olsdal: Nous étions plus jeunes et nous n’accordions pas d’attention à la mode, nous faisions la musique que nous inspirait l’époque et nous étions les fruits de cette époque. Tout ça était naturel.
Et aujourd’hui, c’est plus compliqué pour vous de suivre la mode?Brian Molko: Nous écoutons ce qui se fait, nous distinguons des modes, comme tout le monde. Mais cela n’affecte pas notre musique. Si nous avions essayé de suivre la mode sur cet album, il aurait sonné comme un album de 2010… Parce que nous sommes assez lents.
Stefan Olsdal: Brian ne veut pas sous-entendre que nous sommes vieux, attention.
Pourtant, à part Steve, vous n’avez pas profité de votre venue à Paris pour faire la fête. Vous êtes plutôt sages pour des rock stars.Brian Molko: Il y a peut-être eu une époque où nous étions plus dévergondés. Maintenant, nous sommes assez sages, c’est vrai. Mais je ne crois pas que notre musique le soit.
Sage, non. Mais un peu triste tout de même…Stefan Olsdal: Pourtant nous faisons des chansons d’amour.
D’amours tristes.Brian Molko: Oui, de façon incroyablement originale, nous sommes inspirés par les sentiments amoureux éprouvants. Croisons les doigts pour que l’amour soit encore à la mode en 2013.
Benjamin Chapon
"You can not compare a couple Placebo. It is rather a family "MUSIC - The English trio returns with a seventh album, " Loud Like Love " ...Four years after the mediocre " Battle for the Sun " Placebo returns with a seventh highly successful album. The trio , composed of the founders Brian Molko and Stefan Olsdal members, was joined by the young drummer Steve Forrest in 2008.
Why did it take so long to make this album?Brian Molko : We have taken some time to find the right energy, the right way of working. We had to be a lot of questions to figure out that we should stop asking questions .
Is that the tension is rising between you during this period of doubt ?( Silence, then laughs) Brian Molko : Well, we will not extend it. There have been ups and downs between us. Then we all laid flat to forge ahead .
You did not think you separate?( Another pause ) Brian Molko : There are free couples where the spouses keep them for their infidelities , by respect for others ...
Yes . And ?Brian Molko : I do not know where I was getting know. Anyway, can not compare to a couple Placebo . It is rather a family. We love , we hate . It does support more but we know so being together is also very comfortable at times and hard times .
But you do not choose your family . You , you have chosen .Brian Molko : We are a blended family, a modern family.
Steve Forrest : Do not say I'm the kid , please.
Brian Molko : And it was a rebellious teenager.
Steve Forrest : I hate you .
How do you explain your success in France , where you sometimes sold more records in England ?Stefan Olsdal : France is a country where we have always been well received , perhaps because Brian speaks French fluently. I think the French are less attached to the English fashions in pop . As we have always been against the current ...
In the 1990s , you were in fashion.Brian Molko : Despite us.
Stefan Olsdal : We were young and we do not accordions attention to fashion, we made music that inspired us then and we were the fruit of that time. It was all natural.
And today, it is more complicated for you to follow the fashion ?Brian Molko : We listen to what is being done, we distinguish modes , like everyone else . But this does not affect our music. If we tried to follow fashion on this album , it would have sounded like an album of 2010 ... Because we're pretty slow.
Stefan Olsdal : Brian does not want to imply that we are old , attention.
Yet , apart from Steve , you did not enjoy your visit to Paris to celebrate . You are quite wise for rock stars .Brian Molko : There may have been a time when we were more wanton . Now we are wise enough , it's true. But I do not think our music is.
Wise , no. But a little sad still ...Stefan Olsdal : But we do love songs .
D'amours sad.Brian Molko : Yes, incredibly original, we are inspired by the stressful feelings of love . Fingers crossed that love is still in fashion in 2013.
Benjamin ChaponPresa da:
http://m.20minutes.fr/culture/1223645-2013...-plutot-famille
